Le mélèze dans la construction

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Les forêts de mélèzes composent nos paysages, facilement reconnaissable à l’automne lorsque leurs aiguilles virent à l’orange. Le mélèze est le seul résineux d’Europe à les perdre. Il n’est pas seulement présent dans nos paysages, il s’invite aussi dans nos maisons. Il est utilisé depuis toujours dans les constructions Queyrassines car ce bois local, présent en nombre sur le territoire, a d’excellentes propriétés pour la construction. En effet c’est une essence très résistante à l’effort, à l’humidité et au froid. Le bois de mélèze est imputrescible, parfait pour l’extérieur, il est même utilisé pour les fontaines.

On l’utilise ainsi pour la structure du bâtiment sous forme de madriers, mais aussi en toiture sous forme de bardeaux. On le voit également en façade comme parement sous forme de bardage ou en guise de garde-corps sur nos balcons et en plancher pour le sol. Dans le bâti traditionnel on le trouve sous forme de fuste (technique de mur par empilement de troncs) et en bois debout carré ou rond (appelé aussi le pavé Queyrassin). Pour le mobilier en revanche, on utilise du pin cembro (autre essence locale) dont la chair est plus tendre à sculpté.

Le bois est un matériau noble et coûteux. Chaque vallée du Queyras à son architecture traditionnelle qui lui est propre et on y remarque une gradation de l’utilisation du bois qui peut être expliquée entre autres par les différences de richesse des vallées.

Dans le fond de la vallée du Guil, de Château Ville Vieille à Abriès on trouve très peu ou pas de bois dans l’architecture. Dans la vallée d’Arvieux, on trouve une architecture de pierre à arcades avec un peu de bois. Dans la vallée de Ceillac on retrouve une architecture mixte et équilibrée dans l’utilisation de la pierre et du bois, on retrouve ce type d’architecture en variante proche à Abriès et Meyriès. Dans la vallée des Aigues (Molines – St Véran), le bois règne en maître avec des habitations à fustes dérivées du chalet d’alpage.