Si les Vaudois n’ont jamais eu d’effectifs très importants en Queyras, ils ont en revanche une réelle influence.
A partir des années 1560, la doctrine calviniste est prêchée dans l’ensemble des vallées, entraînant de très nombreuses conversions. Durant près de vingt ans, les luttes entre les communautés sont sévères.
La proclamation de l’édit de Nantes en 1598 ramène le calme et la coexistence entre les communautés. On reconstruit les églises et on implante des temples, notamment à Arvieux, Abriès et Molines, où les réformés sont les plus nombreux.
A partir de la révocation de l’édit de Nantes (1685), les départs sont massifs. D’autres abjurent pour rester et pratiquent leur culte en secret.
En 1713, le traité d’Utrecht, met fin à la guerre de Succession d’Espagne et au conflit avec le duc de Savoie. Il permet le retour de la paix, mais il entérine la fin du Grand Escarton.
Au siècle suivant, le Queyras reste relativement à l’écart des troubles de la Révolution et de l’Empire. En dépit de la réorganisation administrative, la tradition des escartons perdure dans la manière de gérer la communauté villageoise.
Depuis 1830, date du dernier pic démographique, la population diminue régulièrement, passant de 8 000 personnes environ à 4 400 en 1901.