Les espèces arctico-alpines face au changement climatique

Des enregistreurs bioacoustiques ont été installés aux printemps 2021 et 2022, afin de savoir si le lagopède alpin est présent en période de chant sur certaines zones définies. Le secteur retenu s’étendait de la Réserve naturelle de Ristolas - Mont Viso à la vallée de l’Aigue Blanche, centré autour du site habituel où s'effectue le comptage au chant. En effet sur ce site, des comptages sont réalisés tous les deux ans afin d’évaluer le nombre de coqs chanteurs. Quasiment tous les enregistreurs posés ont pu capter des chants de lagopède alpin, ce qui permet d’améliorer la connaissance de la répartition de l’espèce en période de chant. Il reste à produire une analyse fine de tous les enregistrements obtenus.
Des analyses génétiques et parasitaires ont également été faites grâce à des prélèvements de plumes et de crottes : elles mettent en évidence différentes sous-populations à l’échelle des Alpes françaises et les analyses parasitaires montrent un taux de parasitisme relativement faible dans les Hautes-Alpes.
Le Parc du Queyras, en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et la mairie de Molines, a mis en place une zone de protection du lagopède en période de reproduction. Celle-ci a été déployée au cours de l’été 2022, après une concertation auprès des acteurs concernés. Le secteur du col Agnel est en effet un des sites les plus favorables à l’espèce, où celle-ci est encore bien présente, mais c’est aussi un secteur très fréquenté, source potentielle de dérangement. En 2022, une nichée avec deux poussins a été observée dans la zone de quiétude, retour très positif après cette première année de mise en place !