Les cadrans solaires du Queyras constituent une facette originale de l’art populaire dont l’origine remonte au XVIIème siècle, et qui disparaît à peu près au moment où se démocratise l’usage de la montre, à la fin du XIXème siècle. L’intérêt que portait le Queyrassin à ces horloges solaires s’explique par les relations privilégiées qu’il entretenait avec le Piémont voisin. Il subissait de façon déterminante l’influence des écoles de peinture italiennes spécialisées dans la réalisation des décors intérieurs religieux, mais également celle des “maistres cadranyers” qui passaient les cols pour proposer leurs services.
Les pigments naturels sont souvent extraits des sables ocreux du Luberon.
Les sentences – “Tel qu’on mesure, on sera mesuré”, “Qui ben vivit ben moritur”. La variété des devises témoigne d’une forte présence religieuse et interpelle toujours le voyageur sur sa destinée et sur la vanité des choses terrestres.